Ce mardi 5 mars, j’ai été invité à
débattre sur Beur FM - 106.7 FM Paris pour évoquer la question du droit de vote des étrangers.
Selon moi, la République ne doit plus attendre : elle doit accorder le
droit de vote aux résidents étrangers aux élections locales, à l'image de 15 pays en Europe. En septembre dernier, j’ai
co-signé avec 77 autres députés une tribune dans Le Monde où nous appelions le pouvoir exécutif à engager « rapidement
» le processus de modification de la constitution qui prend nécessairement du temps. Je considère plus que jamais cette mesure comme un facteur de
l'intégration et une arme pour lutter contre le repli identitaire et la
fragmentation de la société.
Voici ci-dessous quelques idées fortes que j’ai pu défendre à
nouveau lors de mon intervention radio de ce mardi soir :
Il y a eu une « consultation par le Premier ministre des
présidents des groupes parlementaires ». Or ces auditions ont confirmé
qu’il manque une trentaine de voix pour obtenir la majorité des 3/5 des Députés et des sénateurs au Congrès, absolument nécessaire
au vote de cette loi qui modifie la constitution".
« Nous faisons le constat qu’aujourd’hui il y a deux
blocs qui s'opposent sur cette question : droite et gauche. C’est une réalité que je regrette ». Mais
en même temps, cette situation s’explique par l’inconstance de la droite
puisque, par exemple, Nicolas Sarkozy ou Jean-louis Borloo ont soutenu un moment le droit de vote des
étrangers, avant de se retracter."
« Dans notre pays, les étrangers non communautaires méritent
un traitement de dignité, notamment dans l’ensemble des services publics ».
« Dans notre pays, les étrangers travaillent, cotisent… Ils
rencontrent dans les administrations un certain nombre de difficultés du fait
qu’ils soient étrangers. Il faut le dire ».
« Ces 10 dernières années (sous les gouvernements de droite), j’ai entendu de la
stigmatisation. Des lois ont été votées pour restreindre les droits des
étrangers en durcissant les conditions de séjour, de travail ». « Ce
climat n’a pas permis de faciliter aujourd’hui l’acquisition de droits nouveaux
par les étrangers. »
« Il faut offrir un autre discours et offrir un autre visage
plus républicain en direction des étrangers non-communautaires ».
« Dans la société française, il y a des crispations. Tant
qu’elles perdureront, on ne pourra pas faire ces réformes, y compris celles qui devraient faire consensus ».
« Le discours sur les semi-citoyens, ce sont des prétextes
pour dire : ne faisons pas ça. Il vaut mieux être semi-citoyen que pas
citoyen du tout. Je suis favorable à ce que l'on réflechisse à une citoyenneté de résidence pour les Européens communautaires. Ce serait une proposition complémentaire."
« Le droit de vote des étrangers, c’est une reconnaissance et
c’est un acte fort pour changer le regard que l’on porte sur les étrangers dans
notre pays ».
Sur la question d’un référendum, cette idée « n’est pas
exclue ».
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