Dans un entretien avec Le Parisien, Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, a fait des déclarations confuses sur le projet de loi portant sur la métropole du Grand Paris.
Depuis le vote du projet de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles, qui a démarré en juillet dernier à l’Assemblée nationale, Monsieur Devedjian est dans une logique d’opposition systématique à la métropole du Grand Paris. Au lieu de soutenir un projet qui va permettre une meilleure coopération entre Paris et sa banlieue, il adopte une posture isolationniste, conservatrice voire fantaisiste.
Dans cet entretien, Monsieur Devedjian affirme que les villes seraient dépossédées de la délivrance du permis de construire en matière d’urbanisme. En aucun cas. Seul le plan local d’urbanisme deviendra intercommunal. Face à la crise du logement, il s’agit de sortir de l’immobilisme. Ce projet propose justement des solutions nouvelles pour construire plus et mieux.
D’autre part, comment est-il possible d’affirmer que la construction de logements serait « étroitement contrôlé par l’Etat » ? Aucune ligne dans le texte de loi ne fait mention de ce choix. Au contraire, le projet de loi propose des transferts de compétences de l’Etat vers la métropole (cf. articles 12 du projet de loi).
A mon grand regret, je dois rappeler à Monsieur Devedjian que la métropole du Grand Paris sera une collectivité locale à part entière (cf. articles 12 à 14 du projet de loi). Et que les membres de cette métropole seront bien des élus locaux, en capacité de représenter leurs territoires.
Ce projet permettra de redonner une lisibilité démocratique à la gouvernance par la représentation directe des communes et des diverses sensibilités au sein du conseil métropolitain.
Enfin, Monsieur Devedjian craint qu’avec ce projet, Paris ne continue à se défausser de toute une série de nuisances (dépôts d’autobus, entrepôt de pavés…). Cette réalité historique a surtout été imposée par l’Etat dans le passé.
En créant la métropole du Grand Paris avec une coopération intégrée entre Paris et sa banlieue, cela permettra au contraire d’éviter que cette situation ne se reproduise. Le cadre démocratique et coopératif de la métropole créera de nouvelles solidarités entre Paris et les communes du grand Paris.
Il y a donc là un décalage évident entre les affirmations approximatives du président du conseil général et la réalité du projet de loi de la Métropole du Grand Paris.
Avec la métropole du Grand Paris, nous apportons des réponses audacieuses et nouvelles. Il s’agit de mieux combattre les difficultés actuelles que connaissent nos territoires et ses habitants, notamment en matière de logement, de développement durable et de gouvernance.
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